Port-au-Prince a été le théâtre d'un nouvel enlèvement, ce vendredi, alors que deux employés de l'Office national d'assurance (ONA) ont été kidnappés dans le quartier de Delmas 31. Les victimes, identifiées comme Guirleine Aristide et Gregory Alcindor, ont été emmenées de force par un groupe armé qui a rapidement contacté les proches pour réclamer une somme d'argent exorbitante en contrepartie de leur libération.

Selon les parents des otages, les ravisseurs auraient exigé une rançon de plusieurs milliers de dollars, une somme jugée "faramineuse" et impossible à rassembler pour leurs familles. "Nous ne savons pas quoi faire. Nous supplions les ravisseurs de relâcher nos enfants. Nous n'avons pas l'argent qu'ils demandent. Nous sommes des gens modestes, avec de petits salaires", a expliqué la mère de Guirleine Aristide, en larmes.

Les enlèvements contre rançon sont devenus monnaie courante dans la capitale haïtienne, où les gangs armés multipilent les exactions et les violences. Depuis le début de l'année, des dizaines de personnes ont été enlevées dans des quartiers résidentiels, des commerces ou des écoles, suscitant un sentiment d'insécurité grandissant chez les habitants.

La situation est d'autant plus préoccupante que les autorités peinent à enrayer cette hausse inquiétante des rapts. Les interventions policières sont souvent inefficaces, face à des bandes organisées et bien armées, qui bénéficient de complicités au sein des forces de l'ordre et parmi la population locale.

Face à cette situation de crise, des voix s'élèvent pour dénoncer l'inaction des autorités, et pour demander des mesures concrètes pour protéger les citoyens et lutter contre les gangs. Mais pour l'instant, les enlèvements continuent, et les familles des victimes se retrouvent impuissantes, face à l'horreur de cette réalité quotidienne.

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